Signaux faibles : comment les identifier pour la veille et les études de marché ?
Comment identifier les Signaux Faibles quand on réalise une veille stratégique ou une étude de marché ? Les Signaux Faibles permettent d’identifier des scénarios probables, bien en amont de leur concrétisation. Ainsi, vous bénéficiez de plus de temps pour vous préparer à un changement (législatif, de marché, de tendances, concurrentiel, etc).
Définition des signaux faibles
Présentés en 1975 par Igor Ansoff, mathématicien et consultant en stratégie d’entreprise, les Signaux Faibles sont d’abord décrits comme des éléments permettant d’anticiper toute “surprise stratégique”.
En 1984, Igor Ansoff et Edward McDonnell affinent cette définition. Le signal faible est “un fait à propos duquel seules des informations partielles sont disponibles alors qu’une réaction doit être entamée, si l’on veut qu’elle soit parachevée, avant impact sur la firme, de l’évènement nouveau”.
Docteur d’Etat en sciences de gestion, agrégé des universités et auteur de plusieurs ouvrages sur la veille, Humbert Lesca estime pour sa part en 2003 que si ces informations sont “partielles”, alors les caractériser nécessite de se rapprocher bien plus de l’intuition.
Quoiqu’il en soit, les signaux faibles peuvent être considérés comme des éléments de perception de l’environnement d’une entreprise, des opportunités et menaces. Ils doivent donc faire l’objet d’une veille, dans un objectif d’écoute anticipative, pour permettre de réduire l’incertitude et d’établir une stratégie.
Les différences entre signal faible et signal fort
Le signal faible est annonciateur, avant un événement… et bien sûr avant le signal fort, qui va pour sa part confirmer un événement à venir.
Pour capter un signal faible, une veille stratégique efficace est essentielle pour le détecter et l’interpréter.
Il faut relier le signal faible à d’autres informations pour en extraire du sens et anticiper les opportunités.
L’intuition est un allié précieux pour analyser et exploiter les signaux faibles de manière stratégique.
- La fréquence et la visibilité du signal fort sont élevées. L’information du signal faible est émise en continu et multipliée.
- En revanche, la fréquence du signal faible est peu importante. Sa visibilité peut, même, être inexistante : dans le cas, le signal faible est déduit d’une information ou d’un fait (c’est-à-dire naître d’une déduction ou d’une supposition).
Comment détecter des signaux faibles ?
Les signaux forts obligent l’entreprise à réagir rapidement, suite à une actualité visible dont l’impact est identifiable.
Les signaux faibles sont plus difficiles à saisir, et leur impact potentiel reste toujours incertain et soumis à une interprétation personnelle.
Observer pour anticiper
Savoir détecter et utiliser les signaux faibles à votre avantage vous permettra d’anticiper des opportunités, des tendances, des évolutions à venir, des crises,…
L’entreprise doit exploiter le signal faible pour anticiper des scénarios probables et leur impact sur son activité.
Identifier un signal faible permet de prévoir des évolutions et d’adapter sa stratégie avant qu’elles ne surviennent.
L’observation est clé : la Veille Stratégique est donc un compagnon de choix pour la détection de signaux faibles.
Savoir interpréter
Le signal faible présente un fort potentiel, mais seulement pour qui sait le reconnaître et l’interpréter !
En effet, une personne découvrant un sujet ne sera pas en mesure d’identifier rapidement un signal faible.
Il est donc essentiel de s’entourer d’experts capables d’apporter leur connaissance et leur vision d’un marché ou secteur. Faire appel à des professionnels spécialisés permet d’obtenir une analyse approfondie et stratégique d’un métier ou d’une activité.
Imaginer les scénarios
Un expert en veille & business intelligence pourra vous accompagner grâce à ses compétences d’analyse et d’anticipation. Il sera à même de détecter une réalité naissante et saura vous aider à imaginer des scénarios probables à partir d’une information fragmentaire et incertaine.
Il est possible de créer une sorte de carte présentant l’ensemble des tendances (ou même des ruptures) qui pourraient résulter des signaux faibles détectés. La question à se poser ici est “que se passerait-il si…”
- Que se passerait-il si nous vivions un nouveau choc pétrolier ?
- Que se passerait-il si nos clients se désintéressaient totalement de notre produit phare ?
- Que se passerait-il si une nouvelle loi venait impacter négativement notre production industrielle ?
Ainsi, vous avez une liste des signes avant-coureur d’un changement de situation ou d’une crise et vous pourrez plus aisément les identifier.
Préparer des plans d’action
Le Signal Faible peut disparaître et ne jamais avoir d’impact sur votre activité. Il peut aussi s’amplifier, jusqu’à devenir un signal fort et une réalité concrète.
Vous avez le temps de poser les bases d’un plan d’action et de le mettre en œuvre rapidement si la situation venait à évoluer.
Adeline LORY
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